Mary: I’m glad that my unhappiness gives you so much pleasure.
Queen Catherine: Your unhappiness gives me no pleasure. Your absence, however…
La haine entre belle-fille et belle-mère est un marronnier de la vie familiale. Et on y échappe encore moins lorsque l’on est reine. Il en est ainsi de Mary Stuart et de Catherine de Medicis dans Reign.
Dans la trame historique propre à la série (qui prend de larges libertés avec la réalité), Mary et Catherine se côtoient depuis des années. Il n’est d’ailleurs pas exagéré de dire que la jeune fille, devenue reine d’Ecosse alors qu’elle n’avait que 6 jours, n’a eu comme référent maternel que Catherine bien plus souvent présente que Marie de Guise, sa vraie mère. Promise dès l’âge de 6 ans au Dauphin du Roi de France, François, fils aîné de Catherine et Henri, Mary a vécu plus souvent en territoire français qu’en Ecosse et a passé une partie de son enfance au contact de sa future belle-famille.
Cette alliance politique prévue depuis des années prend une autre tournure quand la jeune fille débarque avec dames de compagnie et bagages pour concrétiser ce mariage. Pour Catherine, les choses ont changé. Elle craint la présence de Mary. Persuadée de la véracité des visions de Nostradamus, son conseiller le plus proche qui lui prédit la mort de François s’il épouse Mary, Catherine va tout faire pour décourager l’Ecossaise et lui rendre la vie infernale. Ce à quoi elle ne s’attendait pas, c’est à trouver en face d’elle une jeune monarque prête à renoncer à son innocence pour le bien de son pays.
Catherine de Medicis n’est pas n’importe quelle reine. Elle est une survivante dont chacune des actions a pour but de la garder en vie, elle et ses enfants à une époque où son époux de roi peut quand il le souhaite la répudier ou pire lui couper la tête, se satisfaisant bien plus de ses maitresses à commencer par Diane de Poitiers. Elle a très vite compris que sa vie ne serait qu’adversité et qu’elle devait trouver du pouvoir dans l’ombre. Ainsi a-t-elle tissé un réseau d’informatrices (sa fameuse et très sérieuse Flying Squad constituée de courtisanes qui lui rapportent les secrets glanés sur l’oreiller), soudoyé les gardes et élevé le chantage au rang d’art. Si le pouvoir d’Henri est visible et démonstratif, celui de sa femme implicite et sous-jacent.
Forcément, peu de gens résiste à une telle femme qui maîtrise en plus l’art du poison. Et toute innocente qu’elle soit à son arrivée à la cour, Mary Stuart montre très vite à la souveraine que l’évincer ne va pas être si aisé. Elle n’a que 15 ans mais repose sur ses épaules le destin d’un pays en guerre plus ou moins continuelle avec l’Angleterre dont elle est l’héritière directe en lieu et place de sa cousine Elizabeth. Bien que son attitude puisse parfois le laisser paraître, elle ne prend pas sa fonction à la légère. Et son séjour en France ne va faire que la conforter dans cette idée en partie grâce à … Catherine.
En lui barrant continuellement la route, celle-ci ne se rend pas tout de suite compte qu’elle endurcie son ennemie et lui apprend à devenir à son tour une incroyable battante. Surtout qu’elles sont d’accord sur le fond. Dès lors qu’elle apprend la prophétie de Nostradamus, Mary va d’elle-même refuser d’épouser François pour ne pas le mettre en danger.
En fait, elles ont bien plus en commun qu’elles ne le pensent. Elles ont le double problème d’être des femmes et des reines, la fonction exigeant de laisser au placard tout sentiment personnel et de ne penser qu’à la patrie. Une situation peu enviable et limitée là où les hommes ont toute latitude et tout pouvoir.
Au fil des années et des situations dangereuses auxquelles elles sont confrontées (souvent similaires dans la vie des deux reines), leur antagonisme devient un jeu, un moyen de communiquer. Elles ne s’aiment pas, ne s’apprécient pas mais l’une réclame toujours la présence de l’autre si bien que leur face à face sont toujours d’une force extraordinaire même si elles se retrouvent dans le même camp. Elles ne l’avoueront jamais mais ces deux femmes s’admirent. Catherine a beau dire sur des bases régulières que l’ancienne et innocente Mary lui manque, elle est au fond très fière de voir la future reine de France avoir le courage de ses actes et de ses opinions. De son côté, Mary est silencieusement reconnaissante à cette mère de substitution de l’avoir armé pour la vie.
Autant d’éléments qui en font… les meilleures ennemies !
Interprétées par Adelaide Kane et Megan Follows
© CW
Le coin des quotes de Mary
- « You will be hanged for what you did for me. You will suffer and die and I will live! In a hundred years, as Queen I will be remembered and your name will be forgotten. I’ll see that you are erased from history and may God have mercy on your soul. »
- « This notion that we can put the pieces back together, I wanted to believe that we could, that we just needed to find these men and punish them, but now I realize I can’t change the fact that… »
- « You did this to us, to France. For all that you claim you’re trying to protect us, I have lost all faith in you and the man I thought you were. »
- « I may have given up on trying to understand you, but I will not give up on France. »
- « Oh spare me your lies and excuses! You’re not the man that I fell in love with and you’re not the King I want to rule beside. You are a coward! »
- « Take a stand, my love. I’ll take it with you. »
- « You have a delicate peace to maintain. That is a King’s work. And I have a mess to clean up and that is, if you ask your nobles, a woman’s work. But, this time, since I got you into this, I don’t mind doing it. »
- « I am your Queen. I command you. »
- « An interesting choice. Assuming you let her know she has one. »
- « It isn’t fair, the privileges we are given…or the prices we must pay for them. »
- « Catherine, I beg of you. »
- « Losing bothers me »
- « Trust is a luxury I can no longer afford. »
- « You love a girl! You don’t love a queen, or you would allow me to be one! »
- « My first duty is not to my mother. I am the queen of Scotland, not the queen of Marie de Guise. »
- « Then go and kill him. »
- « Politics, back-stabbing, murder–just another day at French court. »
- « Despite what you may think, I never intended to harm your family. I only wanted to save Francis. »
- « When the ax falls on your neck, I will be there. With Bash. The next king of France. »
- « All her crimes against me were because she loved you. »
- « Love is irrelevant to people like us, a privilege that we do not share. You told me that. I’ll remember it all–every word, every moment–for the rest of my life. I love you. But I won’t let other people die for me. »
Le coin des quotes de Catherine
- « My dear, this was not an act of passion. It was treason. »
- « She was more afraid of meeting her future husband than of pirates! But I guess that’s to be expected at age seven. »
- « History is written by the survivors. And I am surely that. »
- « Contrary to public opinion, I do not relish destroying people’s homes. »
- « There are two things I can’t abide, betrayal and stupidity. And Kenna is guilty of both. One can be tempered; the other can never be remedied. »
- « He loves her, she loves him. What more could I want for my son…except his survival? »
- « Men must find something to kill from time to time. »
- « Mary, sweet Mary, I don’t ‘attempt’ to do anything–I do it. »
- « Oh, Mary, stop harassing him. I’m still locked up in a tower, am I not? »
- « Happiness is the one thing we queens can never have. »
- « Women don’t often say no to Henry. When they do, he thinks it’s a game. It usually is. »
- « I suppose I’ll have to get used to other people deciding what I want for my children. They’ll be out of my care shortly, when I’m dead. »
- « Oh, good–more sanctimonious talk from my self-appointed redeemer. »
- « Lola, you’re back. Apparently, last time I wasn’t unpleasant enough. »
- « It’s a suicide letter, not an enticement to pilgrims! »
- « So he is mad…and a mad king incites chaos and rebellion. »
- « Welcome to being a ruling queen, Mary. Men will trust you and die. These are the first, but they won’t be the last. »
- « I suppose innocence is all relative. I wonder how long Mary’s will last. Because once it’s gone, it can never be reclaimed. »
- « You’re a queen! Don’t beg. It invites pity and disdain. »
- « Such glory you promise, and so cunning you’ve become…how you’ve changed since you came back to us from convent. I miss the girl you were. »
- « The time has come for you to either dole out mercy or to crush them all but, whatever you choose, their is no turning back. »
- « She’s looking for her rapist, and if you don’t find him that’s what she’ll be doing for the rest of her life; in every room, in every crowd. »
- « These next moments of your life will either define you as a victim or as a powerful Queen, untouched by failed a assassination attempt. They will define who you are perceived to be, your place in history. Do not let them win. Trust me. Trust me and let me help you. Trust that I can get you through this because I swear to you that I can. »
- « They tried to diminish a King tonight by degrading a Queen and they will not succeed because the world will never know what happened to you. »
- « I know you don’t want to be touched, that’s alright. But, you’re safe. I don’t know how you managed to escape but you did. You are alive. You will survive this. I know this because I survived. You know that. They try to destroy you by taking your pride and your strength, but those things cannot be taken, not from you. Not ever. »
- « Oh the things I have done for you, how I have protected you. You think that I don’t love you. You don’t see! In my way I have mothered you more than any of my children. »
- « My dear, never give up a crown to anybody. »
- « You know that as a Queen, you put on an act. You can’t always show what’s in your heart. The same is true for being a wife. If Francis isn’t sharing his heart with you, pretend you don’t see. You’ll withhold your own secrets from him soon enough. I’m sorry, but you must give up this dream and accept this distance between you. If you need solace, find it elsewhere, in a separate life, with your own work. And if you find that the crown weighs too heavily, well then line it with velvet. That’s what I do. »
- « Mary, I know that you think I belittle your marriage by comparing it to mine, but that is not why I talk to you the way I do. I walked this road first, that’s all, and I learned if you hold on to foolish romantic expectations, it will make it that much harder. »
- « Welcome to your rule, my Queen. And welcome to the real France. »
- « I suppose innocence is all relative. I wonder how long Mary’s will last. Because once it’s gone, it can never be reclaimed. »