Comme chaque année à la rentrée, nous vous proposons notre petite sélection des héroïnes de séries TV qui nous ont impressionnées d’une façon ou d’une autre durant l’été.
La particularité de l’année c’est que Covid oblige, il y a eu moins de nouveautés mais que nous avons pu rattraper notre retard notamment sur la saison 2 de Fleabag et les 3 saisons de Good Girls.
Les héroïnes qui ont ravi notre cœur (ou parfois pas vraiment) ne sont donc pas forcément d’actualité estivale mais pas question de faire l’impasse sur leurs présences incontournables.
Attention possibles spoilers sur les séries en question
MARIANNE
(Normal People)
Ah, Marianne, notre coup de cœur de l’été (même si la série est sortie en avril) ! De manière générale, Normal People et tout ce qu’elle porte et représente est notre coup de cœur.
Marianne est de ces personnages rares. Ce n’est pas juste la tête de turc du lycée qui se transforme en déesse de la fac, star des cercles d’étudiants prétentieux où son intelligence et sa beauté font merveille.
Non, Marianne, c’est autre chose. C’est une qualité, c’est un regard posé, une phrase qui fait mouche, un larme qui s’égare, Marianne version adolescente et version adulescente est fascinante de justesse. Mais bouleversante quand elle démontre à quel point elle se déprécie et quand elle accepte n’importe quoi des hommes. Comment pourrait-il en être autrement quand on grandit auprès d’une mère odieuse et d’un frère sociopathe ! Elle n’a pas les codes de la bienveillance.
Sa rencontre avec Connell est la meilleure chose qui pouvait lui arriver même si elle est complexe et qu’elle la fait souffrir à bien des moments.
Marianne a ravi notre petit cœur de sériephile !
FLEABAG
(Fleabag)
Unpopular opinion : nous n’avons aimé ni la première saison de la série, ni son personnage principal. Mais parce que nous sommes aventureuse, nous avons continué (un an plus tard) avec la saison 2 et là, le (presque) coup de foudre !
Il y a bien plus de chance que ce revirement d’intérêt tienne plus à la relation de Fleabag avec le prêtre (une idée de génie) qu’à l’évolution limitée du personnage ô combien irritant par moment.
Sauf que sans cette saison 2 brillante, ce qui nous aurait échappé c’est que sous ses airs de série tragi-comique, Fleabag parle du deuil et de la façon dont il impacte tous les aspects de la vie : le travail, les relations affectives, la sexualité, la stabilité mentale…
Fleabag ne se remet pas de la mort de sa meilleure amie mais ce n’est qu’un rappel d’un deuil plus ancien encore, celui de sa mère. La façon dont l’intégralité de la famille ne digèrera pas la mort de la mère conditionnera les relations entre soeurs, entre Fleabag et son père, la soumission totale de ce dernier à sa nouvelle femme qui n’est autre que la marraine de ses filles.
Et sa rencontre affective et émotionnelle avec un prêtre sexy, drôle et tentateur va tout mettre en perspective. Et l’amener peut-être, enfin vers un certain repos.
BETH, ANNIE, RUBY
(Good Girls)
Ces filles sont épuisantes ! Tout avait pourtant sympathiquement commencé dans la première saison avec 3 mères au foyer qui se lancent dans le braquage puis dans le trafic de faux billets par nécessité mais aussi un peu par jeu et par revanche.
Parce que Beth, la grande blonde découvre que son mari en plus de la tromper à tour de bras, s’est endetté mettant en jeu leur maison, parce que sa petite sœur Annie, mère célibataire soutient son aînée, aime le danger et encore plus l’argent et parce que Ruby a besoin d’une rentrée d’argent rapide pour soigner le rein de sa fille.
Sauf que de fil en aiguille ou plutôt de braquage en impression de billets, les Good Girls vont se prendre les pieds dans le tapis en s’acoquinant avec un vrai bad guy et refaire encore et encore les mêmes erreurs. C’est usant mais heureusement les personnages, bien que très imparfaits, restent attachants.
Beth s’épanouit dans son rôle de boss et se découvre la reine de la négociation, Annie est l’esprit libre et déjanté de la bande alors que Ruby est la sagesse et la drôlerie incarnée.
Une sacrée bande qui gagne à être connue malgré la déliquescence de la série.
VANYA
(The Umbrella Academy)
C’est une renaissance, mesdames et messieurs ! En cette saison 2, le personnage de Vanya, le membre le plus puissant de l’Umbrella Academy prend enfin de l’épaisseur.
Sans doute parce qu’elle repart d’une page blanche ! Puisqu’en débarquant au début des années 60 et en se faisant renverser par une fermière et son fils, elle perd la mémoire. Plus de poids du monde à porter sur ses épaules, plus de tentation de déchaîner son pouvoir, Vanya peut finalement apprendre à vivre.
Et c’est ce qu’elle va faire en tombant amoureuse, en se battant pour cet amour et en redécouvrant peu à peu cette fratrie pas comme les autres.
Du coup, cerise sur le gâteau, on découvre qu’Ellen Page sait sourire !
SUTTON
(The Bold Type)
Oh, chère Sutton,
Tu as toujours été notre préférée dans The Bold Type précisément parce que tu es la plus bold des trois héroïnes. Malgré un passé familial compliqué (mère alcoolique, père absent), tu as gravi les échelons de la vie avec la même force que ceux du magazine Scarlett.
Là-bas, tu as trouvé une nouvelle famille, une vocation de styliste, l’homme de ta vie.
Mais cette saison, tu as sombré et ce n’est, semble-t-il, que le début ! Tu as surtout eu le courage de mettre une baffe au gros cliché sociétal qui dit qu’une femme veut forcément des enfants. Et pour ça, on t’aime encore plus fort !
Sutton Brady, présidente !
LETTI
(Lovecraft Country)
Certes la série vient de commencer, nous n’en sommes qu’au 4ème épisode (sur 10). Mais nous savons déjà que Letti est une héroïne qui va compter dans l’histoire des femmes de séries « ordinaires » mais bad-ass.
Encore plus parce qu’elle évolue dans une époque et une Amérique résolument raciste ET sexiste qui fait plus peur que les monstres qu’elles affrontent dans les forêts d’Ardham. Parce que dès le second épisode, elle dira à un mâle plus âgé d’arrêter de l’appeler « girl » mais plutôt Letti « Fucking » Lewis. Parce qu’elle est drôle, courageuse, sensuelle et attachée à des valeurs.
Elle chante, elle danse, elle prend des photos, elle aime la vie mais cache derrière son aplomb une vraie fragilité.
Jurnee Smolett-Bell est exceptionnelle de justesse.
AVA
(Warrior Nun)
Croisement physique de Ellen Page (encore elle !) et d’Alicia Vikander, Ava est la première surprise du destin qui l’attend. Jusque là, paralysée sur un lit d’orphelinat espagnol et tête de turc d’une affreuse nonne, elle finit à la morgue !
Mais revanche sur la vie, c’est grâce à une autre nonne, guerrière celle-ci qu’elle va ressusciter et posséder dans le dos un cercle magique qui lui confère un pouvoir exemplaire.
Par contre, un pouvoir ça se travaille, et la débonnaire Ava, plus adepte du sarcasme que de l’épée va prendre tout cela à la légère au début.
Dès qu’elle prendra conscience des enjeux, entourée de ses « soeurs nonnes », elle sera inarétable.
L’héroïne bad-ass de l’été de Netflix !