Interprétée par Yunjin Kim, Rochelle Aytes, Jes Macallan, Alyssa Milano
Les Mistresses made in USA (la série d’origine est anglaise) sont un peu les reines des cruches. Pour tout vous dire, l’envie nous a même pris de renommer le site pour l’occasion : gourdesdeseries.com. Il a donc été décidé en haut lieu (si, si) de les réunir en un seul et même portrait de cruchasses de compétition.
Mistresses (US) ou les destins de quatre amies (dont deux sont sœurs) qui n’ont pas leur pareil pour se mettre dans des situations inextricables.
Cas n°1 :
Savannah « Savi » Davis (interprétée par Alyssa Milano) est une avocate mariée à un très bel australien, Harry. Mais elle n’arrive pas à tomber enceinte. Le couple se fragilise et un soir, elle cède aux avances de son collègue, Dom. Quelques semaines plus tard, o surprise, Savi est fatiguée, a mal au cœur et non, elle n’a pas mangé des fruits de mer pas frais. Ce serait le comble, Harry est chef ! Non, Savi est bim bam boum… enceinte. Mais de qui donc, là est toute la question ?
Nonobstant le fait que ça fait vraiment plaisir de revoir Alyssa Milano sur le petit écran, force est de constater que l’ancienne sorcière de Charmed n’est pas aidée par son rôle qui n’a de réel intérêt que quand elle est en interaction avec sa sœur, Joss. Enfin demi-sœurs comme nous l’apprenons en cours de saison ce qui explique que l’une soit brune et fasse 1m40 les bras levés et que l’autre, blonde comme les blés, dépasse Adriana Karembeu ! Ceci étant dit, Savi parvient à être touchante lorsque l’on comprend qu’elle a depuis toujours été en charge de tout face à une mère évaporée et peu intéressée par ses filles. Elle peut paraître dure et prompte à juger le comportement de Joss mais elle cherche avant tout à se préserver. Et elle en aura bien besoin !
Le coin des quotes
- « Because I’m a lunatic »
- « Like battered wife syndrome?. Did I just say that out loud ? »
Cas n°2 :
April Malloy (interprétée par Rochelle Aytes) est veuve depuis trois ans. Propriétaire d’un concept store à la fois boutique et coffee shop, elle élève sa fille, Lucy. Son quotidien est quelque peu troublé par des coups de fil anonymes étranges et par l’apparition d’une femme qui dit avoir été la maîtresse (pas d’école, soyons clairs !) de son mari avant sa mort. Vertige, malaise, April vacille. Ah mais attendez, la caméra ne s’était pas attardée sur le petit garçon qui tient la vilaine maîtresse par la main. Regard interrogateur d’April. « Ah oui, j’ai oublié de vous dire, c’est le fils de votre mari mort et accessoirement je voudrais bien une partie de son assurance vie, merci beaucoup ». Re-vertige, re-malaise, re-vacillement. Et si c’était un piège, et si Paul (le mari mort, suivez un peu !) n’était pas si mort, et si c’était un piège encore plus gros ?
April a donc un karma pourri, une gamine très pénible mais de forts jolis yeux. Pour le reste, elle n’a aucun intérêt.
Il faudra quand même que les scénaristes expliquent en quoi April répond à la définition de Mistresses puisque techniquement, elle n’a trompé personne, hein ! D’ailleurs, il faudrait que les scénaristes expliquent comment ils écrivent tout court !
Le coin des quotes
- « I see your hot kiss with Dom and I raise you one scandalous makeout with Paul.”
Cas n°3 :
Karen Kim (interprétée par Yunjin Kim) est psychothérapeute et manifestement une bien naze puisqu’elle n’a rien trouvé de mieux que de tomber amoureuse d’un patient très marié, très mourant et auquel elle prescrit de la morphine, histoire d’en finir plus vite. Forcément Karen souffre de son amour perdu et se console comme elle peut. Le plus souvent avec un verre de vin ou sinon en couchant avec le fils de feu son patient qui est évidemment raide dingue amoureux d’elle et qui ne fait pas du tout un transfert assez malsain en réponse à la mort de son père. Tout va bien, Madame la Marquise jusqu’à ce que la femme trompée accuse Karen de la mort de son mari. Si seulement la femme trompée n’avait pas fait des allers-retours en HP et n’avait pas un flingue à portée de main !
Après tous les efforts de Yunjin Kim pour s’échapper de l’île de Lost (elle y était Sun, la femme de Jin), voilà-t-il pas qu’elle récupère le personnage le plus crétin de Mistresses. Il y a une mauvaise décision à prendre, Karen fonce ! Heureusement qu’Harry, le mari de Savi estime qu’elle est la plus raisonnable de toutes (merci pour les autres, au fait !)
Le coin des quotes
- « Feelings are feelings. You can’t guilt them away”
Cas n°4 :
La meilleure pour la fin. Non, ce n’est pas ironique, à Femmes de séries, nous aimons bien Josselyn « Joss » Carver (interprétée par Jes Macallan), sœur de Savi et agent immobilier de son état. Joss est une femme-enfant dans un corps de bombasse qui multiplie les aventures et évite tout ce qui ressemble de près ou de loin à un engagement. C’est quand même la seule agent immobilier de Los Angeles à ne pas se chercher un logement quand elle perd le petit arrangement forcément sexuel qu’elle avait avec son proprio. Du coup, direction la maison d’invitée de Savi avec laquelle la cohabitation est houleuse au début (les hormones, tout ça !).
Joss préfère donc se confier à son beau-frère, Harry, une oreille attentive doublée d’un chef en matière de sandwichs au fromage grillé. Leurs discussions dans la cuisine de la maison sont décomplexées et spontanées à l’image de la personnalité de Joss.
L’ennui c’est qu’aussi sympathique soit-elle, cette jeune femme a une affreuse image d’elle-même. Elle ne se croit bonne qu’à coucher mettant ça sur le compte d’un besoin physique alors qu’il s’agit en fait d’une échappatoire. Elle est si désespérée de ne pouvoir garder une amitié qu’elle est prête à la transformer en pseudo relation qui tourne fatalement au vinaigre. C’est pour cette raison qu’elle va mettre un temps son hétérosexualité de côté pour fréquenter Alex (Shannyn Sossamon), une belle prof de yoga fraîchement séparée de sa copine. Leur entente est parfaite, Joss se satisfait de cette seule amie dans sa vie. Sauf que les sentiments d’Alex sont plus profonds. Joss va donc répondre de la seule façon qu’elle connaît et entamer une liaison condamnée d’avance.
Le personnage doit toute son exubérance et sa fragilité à fleur de peau à Jes Macallan (une coïncidence que des prénoms aussi proches ?), jeune actrice très peu connue qui montre un réel talent au-delà de son sex-appeal.
Le coin des quotes
- « You’re a survivor, Harry. I’m not. I know I may seem like I am, but I’m not. I don’t know what I’d do without her.
© ABC