Comment ça, il ne s’agit pas d’un article sur la Reine Charlotte ? Elle est pourtant l’héroïne en titre du prequel de Bridgerton de la main de Shonda Rhimes et de Julia Quinn.
Certes, mais vous allez sûrement trouver 1000 articles sur Charlotte mais sans doute fort peu sur Lady Agatha Danbury dont on découvre ici la jeunesse à l’époque où elle devient dame de compagnie de la Reine. Et que se joue un destin qu’elle va choisir.
Copie conforme
Dans Bridgerton, Lady Danbury est l’un des personnages secondaires les plus intéressants (avec la Reine Charlotte justement). Et dans Queen Charlotte, la version jeune que nous découvrons surpasse toutes nos attentes.
En plus de ressembler physiquement à sa version plus âgée (Adjoa Andoh), la nouvelle venue Arsema Thomas a déjà le même allant, la même posture, le même discours terriblement libre qui fait de Lady Danbury une irrésistible héroïne pour l’époque.
On nous rétorquera qu’elle peut se permettre cette liberté à la différence de la Reine. Sauf que non justement. Dans Queen Charlotte, on assiste au début de la Grande Expérience à savoir l’introduction des minorités dans la Cour du Roi Georges précisément parce que la Reine Charlotte est noire. La belle-famille semblait d’ailleurs complètement l’ignorer avant que ne soit conclut le mariage.
Une liberté décidée
A cette époque, Lady Danbury n’a pas de pouvoir. Elle n’est que l’épouse du vieux (mais vaillant) Lord Danbury dont elle subit les assauts conjugaux comme les grossesses « d’enfants géants » qui en résultent. D’ailleurs Lady Danbury comme la Reine Charlotte sont de fort mauvaises mères. A défaut d’aimer son mari, elle semble le respecter et fait tout pour qu’il ne perde pas la face, qu’il se sente accepté par la cour.
Dès lors qu’elle se lie d’amitié avec la Reine Charlotte et qu’elle devient veuve, un vent de liberté nouveau étreint Agatha. Elle prend un amant (et ce ne sera pas le seul), elle s’extirpe du carcan qui est le sien depuis toujours et elle se jure de ne plus jamais vivre sous le joug de qui que ce soit. Plus jamais de mariage, plus jamais d’enfants, juste sa liberté, en vivant confortablement.
Ce qui est intéressant c’est que dans Bridgerton comme dans le prequel, le choix de Lady Danbury ne semble faire sourciller personne. Alors qu’en notre bonne vieille année 2023, une femme qui ne veut ni enfant, ni mari est encore et toujours regardé avec un certain dédain.
Bienvenue dans la société utopique (et réjouissante) de Shonda Rhimes.