Interprétée par Jami Gertz
Debbie Weaver. C’est désormais un nom qui doit vous rester en mémoire. Bien qu’elle ne possède pas un patronyme célèbre comme sa copine et voisine Jackie Joyner-Kersee (Toks Olagundoye), cette mère de famille typiquement américaine se voit souvent appelée par son nom entier depuis qu’elle et les siens se sont installés dans une banlieue, pile à côté d’une communauté alien pas piquée des hannetons.
Mariée à Marty (Lenny Venito), son amour de lycée, elle adore son époux et ses trois enfants même si elle fait souvent passer par la voix de l’humour une certaine désespérance vis-à-vis de sa situation de femme au foyer.
Son couple n’est pas le problème, il se porte même très bien pour deux personnes qui se sont connues et mariées si jeunes. Marty n’est pas seulement son mari, c’est aussi son partenaire dans le sens le plus noble du terme. Et cela même si c’est elle qui semble porter la culotte du fait d’un caractère très tranché.
Non, le problème de Debbie c’est qu’elle est avant tout nostalgique de la période d’innocence qui lui permettait de se lier à ses enfants et en particulier à son aînée, Amber (Clara Mamet). L’adolescente très renfermée, peu commode ne laisse plus sa mère s’approcher d’elle. Elle n’accepte pas les conseils, ne se livre pas, là où Debbie rêve de shopping et de confidences entre filles durant une séance au spa. Si elle parvient à décrocher une once de sourire, c’est déjà une victoire en soi.
Et le fait est que Debbie ne semble pas avoir plus de chance avec les deux derniers, Max (Max Charles) et Abby (Isabella Cramp), deux gamins délurés à l’image des enfants de notre époque, très chronophages et au final assez peu reconnaissants de tous les efforts de leur maman courage qui jongle entre les cours de danse, de piano, de judo, la lessive, les courses et la bonne tenue de la maison.
L’arrivée de Jackie dans la vie de cette femme finalement très seule en dehors du cercle familial va lui faire grand bien. Non seulement, Debbie trouve une amie qui lui voue une admiration étonnante (elle est libre et maître de son destin ce qui est inédit pour la jeune extra-terrestre) mais elle lui offre aussi la possibilité de dispenser son savoir, celui-là même qu’elle voudrait transmettre à ses enfants. A la différence de ses derniers, Jackie a besoin de Debbie et c’est sur cette base que se fonde leur amitié.
Elles sont pourtant le contraire l’une de l’autre, Debbie est blasée et peu amène là où Jackie est toujours optimiste et enthousiaste. Mais ces différences n’entravent en rien leur entente. Debbie éveille Jackie à quelques valeurs « féministes » notamment dans son mariage avec Larry Bird, la poussant à prendre confiance en elle et à se rebiffer devant ce macho de base et les valeurs antiques de sa planète d’origine. De son côté, Jackie met Debbie sur un piédestal tout en la remettant aussi à sa place. Leur relation n’a de cesse d’évoluer.
Routière de la télévision et du cinéma qui a commencé en même temps que Tom Cruise en 1981, Jami Gertz fait là un beau retour avec ce personnage pas forcément très aimable sur le papier mais o combien attachant dans toutes ses interactions tant familiales que sociales. C’est aussi ça, la magie The Neighbors !
Le coin des quotes
- « Marty, you are always surprising me. Just when I think I’m sitting here looking at this goofy man-child who can’t even put neosporin on his own elbow, and feeling like my life is getting claustrophobic and closing in on me, you say exactly what I needed to hear. Thanks for understanding, babe. »
- « I’m a mom. I’m a limo driver without a limo. »
- « Oh my God, I’m dressed like Adam Sandler. »
- « No, Larry, it’s not a punishment. It’s called cereal. »
- « I don’t know if it’s sexy or weird that it’s turning you on. »
- « I’ve been told I’m a really good human woman. »
- « Heaven forbid someone should touch you. When you were a baby you used to let me touch you all day long. »
- » How’d she even get here, huh? I mean, I assume a spaceship, but that’s like the ninth person to visit this year! Is anyone else noticing? How many spaceships have to land in New Jersey before NASA notices? »
- « Okay, Marty, that is so sad that I hope that is a lie and you are at a strip club. »
- « Kids, Mommy apologizes now for everything she says. »
- « It is not my fault that everyone I talk to today is out of their minds! »
- « Not only did you screw my pooch, but you didn’t call her the next day either. »
- « I hated them just now Marty. In that moment, I hated all three of our children. »
- « Dick, I love my kids unconditionally. I will love them when they choose the wrong husbands and wives to marry. I will love them when they give birth to grandchildren that they never let me see. I will even love them when their father gets sick, and they never come to visit, and the only company I have is a Jamaican hospice nurse who comes once a week to help me clean his face and wipe his… »
- » I wanted you to get to know us better so that it would be harder for you to… eat us. Sorry. »
© ABC
J’adore ce personnage ! Elle me fait rire à chaque fois, quoiqu’elle fasse et dise. Cependant ce que j’aime le plus avec elle, ce n’est pas tant sa relation avec Jackie ou son mari, mais plutôt les interactions qu’elle a avec les enfants, les siens et Dick !
Dick qui est d’ailleurs le seul, me semble-t-il, à l’appeler par son nom complet et qui a rendu culte le "DEBBIE WEAVER" 🙂